A table ! Vos menus de fêtes

Le Festival d’Histoire populaire a recueilli vos menus de fêtes familiales pour en faire une exposition virtuelle révélant les héritages culinaires et festifs de chacun.e.

Le menu, un objet relativement luxueux

Apparu au XVIIIe siècle, le menu en tant que document indiquant les plats est d’abord un guide pour le personnel de cuisine : c’est un écrit utilitaire. Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour que la bourgeoisie commence à l’imprimer et à le déposer devant chaque convive. L’appétit vient en lisant ! On prête de plus en plus attention à l’intitulé des plats, mais aussi à la forme du menu, à sa graphie, à son décor. Le menu permet ainsi à chacune et chacun de connaître en détail et à l’avance la composition du repas : un bon moyen de ménager sa gourmandise et de se garder pour la suite en fonction de ses préférences.

Un souvenir pour les grandes occasions

Au XXe siècle, l’utilisation du menu pour les réceptions privées, auparavant réservée aux notables et à la bourgeoisie, se répand dans toutes les couches de la société française. Il n’est bien sûr pas utilisé pour les repas quotidiens, mais participe à rendre solennelles les réjouissances qui accompagnent les événements importants de la vie, les fêtes religieuses et les retrouvailles familiales.

Le menu, miroir de son temps

Le menu devient incontournable sur les tables de fête après la Seconde Guerre mondiale. Souvent, on le garde en souvenir des festivités. Le menu n’est finalement pas qu’une liste de plats : c’est aussi une représentation de la vie culturelle, sociale et économique des personnes qui l’ont composé et rédigé. Il témoigne de l’évolution des pratiques alimentaires. On y devine la fin de l’opulent service aristocratique au tournant du XXe siècle, la frugalité des repas de l’immédiat après-guerre, l’intérêt pour une cuisine plus saine et moins riche au tournant des années 1970 ou encore l’apport des cuisines d’ailleurs.

Une source d’histoire

On y reconnaît des modes et des traditions familiales, à la fois dans le choix des mets, dans les mots qui les désignent et dans la forme matérielle qu’il prend. On y retrouve l’importance de l’art culinaire pour tous les Français dont le repas gastronomique a été inscrit en 2010 au Patrimoine immatériel de l’UNESCO. Faire l’histoire des menus, c’est dresser le portrait d’une société dans sa pluralité.

La récolte de ces menus a donné lieu à une exposition proposée durant la deuxième édition du Festival d’Histoire populaire et déployée au sein de l’Université Paris-Est-Créteil. Un livret regroupant une sélection de menus et leur contexte historique a été installé sur une table dressée. Vous pouvez retrouver ici la version numérique de ce livret.

Merci aux contributeurs et aux contributrices qui ont accepté de nous envoyer et de partager leurs menus de fêtes familiales :

Merci à Anaïs, Christian, Dominique et Ghislaine, Fanny, Florence, Francis, Hubert, Mireille, Nicole, Odile, Pauline, Philippe, Sébastien, Sylvie et Virginie.

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